Message rétrospectif session juin 2025 – Grand Conseil Fribourg
Lors de cette session d’été, un nombre important d’élections judiciaires a été traité : 14 au total. À noter sont l’élection de la nouvelle juge cantonale, Madame Catherine Christinaz, à une voix près, ainsi que celle de M. Sébastien Frossard, également ancien député UDC, au poste d’assesseur au Tribunal d’arrondissement de la Gruyère (poste 2). Madame Mireille Hayoz, secrétaire du Grand Conseil a elle mit fin à sa carrière en partant en retraite bien méritée.

Loi modifiant la loi sur les bourses et les prêts d’études
Encore une fois, le Grand Conseil dilapide l’argent du contribuable ! Cette loi, qui permet aux jeunes Fribourgeois d’obtenir des bourses et des prêts d’études, a été modifiée — et malheureusement acceptée — pour inclure les titulaires des permis S et F. Il est inacceptable, en période de vaches maigres, que nos alliés de droite puissent, à une écrasante majorité, soutenir la dilapidation des deniers publics au profit de personnes ne séjournant que provisoirement dans notre pays.
Vote final : Oui : 81 / Non : 19
Décret concernant l’initiative législative cantonale « Pour un salaire minimum » (votation populaire)
Le groupe UDC s’est opposé avec détermination à l’initiative cantonale visant à instaurer un salaire minimum légal de 23 francs de l’heure dans le canton de Fribourg.
Il ne s’agit pas de remettre en question la nécessité de garantir des conditions de vie dignes, mais cette initiative repose sur une vision trop simpliste d’un problème complexe. Ses conséquences seraient contre-productives, tant pour les travailleurs eux-mêmes que pour notre tissu économique.
Le groupe UDC a dit fermement non au Grand Conseil à cette initiative, car :
- elle affaiblit le partenariat social ;
- elle pénalise l’embauche et l’apprentissage ;
- elle favorise le travail au noir ;
- et elle ne protège pas réellement les plus précaires.
Ce résultat, qui unit les partis de droite, est réjouissant. Toutefois, un travail important reste à faire pour convaincre la population de refuser cette initiative lors de la votation populaire.
À noter également qu’il n’y aura pas de contre-projet.
Vote final : Oui : 63 / Non : 33
Décret relatif à l’octroi d’un crédit d’engagement complémentaire pour l’assainissement impératif et urgent des bâtiments de la route d’Humilimont 30 et 60, à Marsens – Deuxième étape urgente
Encore une fois, l’État entreprend des travaux de rénovation, demande des crédits supplémentaires au Grand Conseil, et revient à la charge pour pallier ses manquements et sa mauvaise gestion. En effet, ce crédit complémentaire vient s’ajouter à un crédit initial de 8’990’000 francs.
Soyons clairs : ces bâtiments ont été négligés pendant des décennies. Le message évoque des « problèmes de sécurité avérés », un « entretien insuffisant », des solives sectionnées, une loggia contaminée à l’amiante, une protection incendie inexistante, ou encore des canalisations défectueuses. Et cela, dans des lieux accueillant des enfants et des personnes âgées.
Comment en est-on arrivé là ? Il est légitime de s’interroger sur les responsabilités passées, la gouvernance des bâtiments publics et l’absence d’une stratégie immobilière cohérente à long terme. Ce n’est pas seulement un problème technique, mais un échec de gestion publique.
Le groupe UDC a majoritairement accepté ce crédit complémentaire, mais en posant des conditions au Conseil d’État :
- Une stratégie immobilière proactive de l’État : diagnostic global, planification à long terme et priorisation budgétaire ;
- Des mécanismes de contrôle réguliers pour éviter d’autres dérives coûteuses, comme celles d’Humilimont.
Vote final : Oui : 75 / Non : 4
Loi sur l’imposition des véhicules (LIVAR) : pour une suppression de l’indexation basée sur l’IPC
Suite à l’augmentation de la taxe sur les véhicules de l’année dernière, le groupe UDC a voté à l’unanimité en faveur de la motion du chef de groupe, M. Bertoluzzi, permettant d’adapter la loi afin que la taxe sur les véhicules à moteur ne soit plus indexée sur l’IPC, mais qu’elle puisse être ajustée sur la base de raisons objectives, techniques ou économiques.
Vote final : Oui : 63 / Non : 32