Réformes fiscales : Des propositions lacunaires et dans l’urgence

Je serais tenté de dire que monsieur le Conseiller d’état Godel “fait du Godel” : Il faut faire passer à tout pris ce projet réformes fiscales en prenant le moins de risques possibles. Mais au-delà de cet état de fait que nous aurions pu deviner avant même le projet, les cas de rigueur me restent en travers de la gorge.

Je ne conteste pas le besoin de certaines communes de devoir trouver des montants supplémentaires pour compenser les rentrées fiscales manquantes et éviter de devoir reporter ces montants sur les personnes physiques. Mais le modèle proposé ne me convainc pas du tout et il est la preuve que le Conseil d’Etat a travaillé dans l’urgence. Avec les chiffres de l’année 2014 : pas de cas de rigueur. Mais avec les chiffres de l’année 2015: le Conseil d’Etat s’est tout d’un coup réveillé ! Avec l’aide de quelques communes bien entendu… Et pour 2016 quelles influences auront les chiffres sur les cas de rigueur ?

Mais pourquoi ne pas travailler sur une moyenne de 3 ans ? Les montants ne serait-il pas plus juste ? Ou pourquoi pas un système dynamique ? Ces 15 millions me donnent surtout l’impression que le conseil d’état a dû donner une petite garantie à certains pour s’assurer un succès au Grand Conseil. Enfin, quand on connaît la rigueur de notre grand argentier pour garder les cordons de la bourse cantonale fermés, on se demande comment, en juste 2 semaines, 15 millions ont pu être si rapidement trouvés.

Pour le bien et les besoins de notre Canton et nos entreprises, j’accepterai ce projet, même s’il est très loin de m’avoir convaincu.