Position du groupe UDC sur la gestion cantonale de la crise COVID-19
Lorsque se terminait paisiblement l’année 2019, nous n’imaginions pas ce que ce début d’année 2020 allait nous réserver. Presque du jour au lendemain, le monde entier a dû faire face à la même menace et notre paisible canton de Fribourg n’a pas été épargné. Nos premières pensées vont à tous ceux, ici et ailleurs, qui ont été emportés par la maladie et pour leur famille. Notre reconnaissance va à ceux qui s’en sont occupés, parfois au péril de leur propre vie.

Décision rétrospectivement judicieuse ! Cette pandémie nous a rappelé à toutes et tous l’importance d’un système de santé efficace. Nous ne devrons pas l’oublier. S’agissant de l’Etat, celui-ci, comme je l’ai dit, a montré sa capacité à rapidement s’adapter à une situation exceptionnelle. Que ceux qui se sont investis de façon extraordinaire, je pense notamment au Chef de l’organe de conduite cantonale et à son remplaçant, MM. Bifrare et Alain, en soient pleinement remerciés.
A contrario, la situation au sein de la DSAS, qui se retrouve sans médecin cantonal alors que nous vivons la pire crise sanitaire depuis des décennies est très inquiétante. Nous demandons au Conseil d’Etat de s’expliquer sur cette situation avec sincérité et transparence ! Le communiqué de presse laconique reçu hier n’est pas suffisant. Pour assurer la sécurité de notre population, certaines décisions n’ont pas été faciles à prendre, mais notre canton a eu le courage, tout comme la Confédération, de prendre de bonnes décisions au bon moment, ceci avec pragmatisme et humilité. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, mais force est de constater qu’aujourd’hui cette tempête semble partir aussi vite qu’elle est arrivée.
Les nouveaux cas de Covid-19, depuis quelque temps, dans le canton, sont très peu nombreux. Cela ne nous exempte pas de rester vigilants et de se préparer à une potentielle seconde vague. Mais la situation est redevenue quelque peu à la normale, ce qui permet aujourd’hui à notre Parlement de se réunir et de reprendre ses prérogatives constitutionnelles. Pour ces raisons, le groupe UDC demande la levée immédiate de la situation extraordinaire au sens de l’art. 117 de la Constitution cantonale.
Les temps ont été difficile, du point de vue sanitaire au début mais aujourd’hui surtout économiquement. Il est temps maintenant pour l’Etat de se repositionner et, sans minimiser la situation, d’éviter de générer un catastrophisme ambiant. Nous devons rassurer, pas alimenter la psychose.
Economiquement, il y aura lieu de faire le point après la crise. Le mal nommé « plan de relance », puisque ce n’en est pas un, annoncé par le Conseil d’Etat dernièrement est, à ce sujet, quelque peu risible. Il est trop tôt pour savoir ce qui sera nécessaire, mais, cas échéant, notre canton devra avoir les moyens de ses ambitions, afin de redresser notre économie.
Au niveau économique, le seul point positif que le groupe UDC relève est que le Conseil d’Etat et la direction compétente a été contrainte, finalement et une fois pour toutes, de s’occuper de l’économie réelle et mettre un peu de côté son discours habituel sur les sociétés dites « innovantes », qui ne sont finalement trop souvent que des boîtes vides, enjolivées d’anglicisme à la mode et arrosé par l’argent du contribuable.
Le vrai plan de relance qui devra être mis en place devra profiter à l’économie réelle et aux PME de nos régions : celles qui sont source d’emploi, celles qui produisent des richesse, celles qui forment nos apprentis, celles qui font la vie de nos régions, et celle qui, pour l’Etat, assurent des rentrées fiscales non négligeables.
Il sera primordiale de reconstruire une économie productrice de proximité, le but étant d’être moins dépendant économiquement de l’étranger. Nous avons constaté que des choses simples, comme des protections médicales, pouvaient devenir rapidement indisponibles. Il ne fait pas sens, tant du point de vue économique qu’écologique, de tout faire venir de l’outre bout du monde !
Si la première page de l’histoire pour cette année 2020 restera longtemps dans la mémoire collective, j’espère que la page que nous nous apprêtons à écrire y restera tout autant, comme la réaction politique juste, appropriée et attendue par notre population fribourgeoise.