Oui à une réforme équilibrée
Quel canton voulons-nous demain? Consolider notre statut de champion des pendulaires ou une région économiquement attrayante, où les entreprises sont incitées à investir et à créer des emplois? Voilà la question qui nous est posée le 30 juin avec la votation sur la réforme fiscale cantonale.

L’abaissement du taux d’imposition des bénéfices à 13,72%, alors qu’il est pratiquement à 20% maintenant, est incontournable. La gauche de la gauche estime qu’il faudrait placer la barre à 16%, voire davantage. Une position totalement incompréhensible de la part de milieux qui prétendent défendre les moins bien lotis parmi les travailleurs.
Car la réalité est simple: à 16%, les entreprises ont tout intérêt à déménager. Sur Vaud, Neuchâtel ou ailleurs en Suisse alémanique puisque à part Berne, Soleure, Argovie et Zurich, pratiquement tous les cantons proposent un taux de 13 à 14%.
La position de cette gauche doctrinaire est inquiétante. Un refus de la réforme fiscale fribourgeoise se traduirait par des pertes d’emplois massives et une baisse très importante des revenus fiscaux. Le service public serait donc le deuxième plus grand perdant. Les objectifs de cette partie de la gauche qui combat cette réforme sont très difficiles à comprendre.
Je ferai confiance à mon bon sens le 30 juin: mieux vaut accepter une réforme équilibrée, qui amènera par ailleurs une hausse des allocations familiales de 20 francs par mois dès l’an prochain, que tenter un coup de poker insensé!