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Exposé

L’UDC Fribourg s’oppose au nouvel arrosage de millions en faveur de Bluefactory

Lors de la session du Grand Conseil de ce vendredi 12 février 2021, le groupe des députés UDC a combattu le décret visant à recapitaliser la société Bluefactory SA à hauteur de 25 millions. Vous trouvez ci-après la prise du chef de groupe UDC au Grand Conseil.

On nous promettait un mini EPFL à Fribourg, porteur d’emplois à haute valeur ajoutée et de richesse. On se retrouve 10 ans plus tard avec une friche industrielle ressemblant d’avantage à la Reitschule bernoise, accueillant à bras ouverts des collectifs d’extrême gauche tels qu’Extinction Rebellion, ceci avec la bénédiction tant du Conseil d’Etat que du Conseil d’administration de Bluefactory SA.

Vous comprendrez notre déception. C’est assez, la suite ce sera sans nous. Face à la gestion désastreuse de Bluefactory depuis son lancement, j’ai l’impression que notre Grand Conseil a adopté une attitude résignée. J’en veux pour preuve vos propos d’aujourd’hui à ceux, très remontés, de la session du 14 juin 2016 lors de laquelle le Conseil d’Etat nous avait déjà soumis un décret portant déjà sur une aide financière complémentaire en faveur de Bluefactory.

Je ne citerai qu’un de nos collègues, Didier Castella, qui relevait ce qui suit : « Le Masterplan initial concluait qu’un prêt d’un million de francs garantissait le fonctionnement futur de Bluefactory. Aujourd’hui, nous sommes appelés à voter pour augmenter ce montant non pas de 20 ou 30 %, mais bien d’une rallonge de 1000 %, soit 10 fois plus que le crédit initial. Comment en est-on arrivés là ? Problème de gouvernance, manque de vision, sous-capitalisation évidente dès le départ, manque d’anticipation, retard, etc. ». Force est de constater que l’histoire se répète.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus à 1000 % mais à 2’500 %, 25 fois le crédit initial, 50 fois, avec la part de la ville. Si le deuxième décret de 2016, relevait la difficulté de tenir le plan financier initiale, il avançait une rentabilité de la société avec cette deuxième rallonge en 2022. Nous en sommes bien loin. Deux c’est assez trois c’est trop. Si la première rallonge avait hérissé bon nombre d’entre vous, je constate que la résignation a pris le dessus. Nous nous sommes habitués à ce que Bluefactory devienne un gouffre financier.

Cela aurait pu être tolérable et prêtait à sourire dans le monde d’avant, avant cette crise. Cela devient absolument choquant et inadmissible dans la situation économique qu’est la nôtre aujourd’hui. Ces 25 millions doivent être utilisés pour sauver une économie à l’agonie et non pas pour faire de la promotion immobilière hasardeuse par le Conseil d’Etat.

Oui de la promotion immobilière puisqu’il s’agit de ça, construire des locaux administratifs alors que notre canton, et son chef-lieu, en ont largement suffisamment. Et laissons ca à ceux qui savent le faire : le MIC de Marly est en cela en exemple, et Bluefactroy souffre de la comparaison. Ce projet Bluefactory est voué à l’échec. Des erreurs stratégiques ont été commises, notamment en gravant dans le marbre la charte fourre-tout du site dans le plan d’affectation cantonal.

Le contenu de cette chartre est en soit une erreur, en introduisant tout et son contraire, on a évité de décider ce que l’on veut faire de ce site. Et on se retrouve avec, je l’ai dit, des réunions de groupes tel Extinction rébellion, ce qui, de la plume du Conseil d’Etat, est conforme avec cette charte ! Et même, selon le directeur de Blufactory, cela représente, je le site : « de l’innovation démocratique ». On nage en plein délire. C’en est assez.

Les attentes de la ville et de ses citoyens sont aux antipodes de celles du reste du canton. Pour la ville, l’on veut y construire un quartier alternatif et culturel. Pour le reste du canton, les investissements très importants consentis à Bluefactory avaient pour but selon l’idée initiale, et là je cite le premier message du Conseil d’Etat « à savoir la conception d’un parc technologique pouvant accueillir des start-up et des PME innovante ».  Il y a lieu d’arrêter les frais. Dans ces conditions, vous ne nous tiendrez pas rigueur en refusant l’entrée en matière.

Si celle-ci est malgré tout accepté par une majorité d’éternels optimistes, nous demandons le renvoi de cet objet au Conseil d’Etat, avec les buts qui suivent :

  1. Revoir la charte d’utilisation du site, voire la supprimer ;
  2. Revoir la gouvernance du site en supprimant la totalité des prestations dite non rentables, énuméré au ch. 5.3 du décret ;
  3. Dissolution de la société Blufactory-Fribourg Freiburg SA avec la reprise par la ville d’une partie du site pour développer ce qu’elle estimera judicieux ;
  4. Reprise par le canton d’une partie du site pour qu’il développe seul les projets d’intérêts cantonal, comme par exemple le Smart Living Lab ;
  5. Transfert du reste du site auprès de l’Etablissement cantonal de politique foncière active afin de les mettre à disposition d’entreprises souhaitant s’implanter et nécessitant des terrains proches de la gare.
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