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Exposé

Inégalité de traitement dans les tests d’aptitudes pour les étudiants en médecine

L’article de La Liberté du vendredi 26 février 2021 concernant les tests d’entrée pour les étudiants en médecine à l’Université de Fribourg m’a interpelé. Les étudiants francophones seraient prétérités par rapport à leurs camarades alémaniques lors du test d’aptitudes (AMS).

Le canton de Fribourg souffre d’un manque chronique de médecins généralistes de famille. Environ le 40 % des médecins exerçant dans notre canton viennent des pays voisins. Pour tenter de pallier à cette carence, le canton a opté pour un cursus complet de médecine à l’Université. C’est ainsi qu’en 2003, une 3ème année de médecine a été instituée, rendant l’obtention du bachelor possible.En 2016, sur proposition du Conseil d’Etat, le Grand Conseil accepte, à une grande majorité, la prolongation du cursus d’études jusqu’au master. Le but visé étant de fidéliser l’étudiant qui a commencé ses études à Fribourg, de lui proposer une formation postgrade de médecin de famille, pour remplacer les collègues partis à la retraite.

Mais ce pari connaît un bémol ; d’après les statistiques de ces dernières années, les étudiants francophones de 1ère année ne représentent que le 20 % de la volée. C’est trop peu pour combler le manque de médecins francophones du canton. Quelle est la raison de cette défection ?

Pour entrer en médecine dans notre université, il faut passer un test d’aptitudes, test également en vigueur dans les universités alémaniques et au Tessin. Cette sélection a été introduite en Allemagne dans les années nonante. Dans les cantons universitaires alémaniques et tessinois, les candidats se préparent par des cours spécifiques à cet examen d’entrée. Matériel d’exercices et manuel d’apprentissage sont aussi à disposition des candidats alémaniques.

Tel ne semble pas du tout être le cas pour les romands, francophones qui n’ont pas à disposition cette préparation en français et qui sont de ce fait prétérités. Les statistiques de réussite le prouvent. Fort de ce constat, l’étudiant fribourgeois préfère aller à Lausanne ou Genève, universités qui ne connaissent pas ce test d’aptitudes et délaisse ainsi, parfois définitivement, son canton.

Nos questions au Conseil d’Etat :

1. Est-il envisagé, pour les étudiants francophones des cours préparatoires, ainsi que du matériel d’exercices ?
2. Est-il prévu de demander aux collèges de notre canton de préparer les bacheliers à un tel test ?
3. Comment se fait-il que des brillants bacheliers fribourgeois sont recalés à ce test d’aptitudes ?
4. Serait-il possible d’introduire un quota d’étudiants francophones des deux sexes ?
5. Notre Université serait-elle prête à revoir cette façon de sélectionner et favoriser les étudiants autochtones ? Le test actuel date des années huitante !
6. Le numerus clausus n’est-il pas contre-productif au vu des intentions visées par le canton ? Un numerus clausus pour candidats hors canton serait-il plutôt envisageable ?

Nous remercions le Conseil d’Etat pour les réponses à nos questions ; le but de notre intervention étant d’améliorer le pourcentage des candidats et candidates médecins francophones.

par l’auteur
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