Position sur le budget de l’Etat 2019
L’UDC a pris connaissance du projet de budget 2019 présenté ce matin par le Conseil d’Etat. Une nouvelle fois, nous devons constater que l’évolution des recettes fiscales prévues en 2019 (+ CHF 24,3 millions et CHF 21,1 de part IFD) servent intégralement à grossir les effectifs de l’Etat. Cette politique qui consiste à maintenir Fribourg parmi les cantons les moins attractifs fiscalement pour alimenter la croissance des dépenses publiques n’est plus acceptable.
Le budget 2019 est équilibré grâce à l’évolution des recettes fiscales. C’était vrai au budget 2018 grâce aux personnes morales, c’est vrai au budget 2019 grâce aux personnes physiques. Or, il se trouve que Fribourg reste l’un des cantons les moins attractifs fiscalement.
A Fribourg, le projet fiscal 17 patine alors que d’autres cantons ont pris les devants et se montrent plus proactif. Ceci a pour conséquence que des entreprises actuellement domiciliées dans le canton réfléchissent à des possibilités de se délocaliser, notamment dans le canton de Vaud.
Ce n’est pas mieux au niveau des personnes physiques. La charge fiscale qui pèse sur les fribourgeois, parmi les plus lourdes de Suisse, permet au Conseil d’Etat de financer l’accroissement du secteur public. En effet, le domaine public est le secteur à la plus forte croissance dans le canton de Fribourg. Le temps est venu de prendre des mesures pour limiter cette croissance du secteur public et favoriser une croissance économique aussi diversifié que possible. Cela passe par une diminution de la charge d’impôts qui pèsent sur les fribourgeois et par une limitation des engagements dans le secteur public. L’administration centrale croît de plus de 30 EPT en 2019. Par contre, le canton reste « pingre » au niveau des engagements d’apprentis (seulement + 7 EPT entre le budget 2018 et le budget 2019). En outre, le domaine de l’enseignement mérite aussi une réflexion. Ces dernières années, tous les nouveaux EPT dans l’enseignement étaient justifiés par la croissance démographique. Or, cette croissance a nettement ralenti depuis 2016 voire chuté. Malgré cela, les engagements dans l’enseignement poursuivent la tendance observée lors des années de forte croissance démographique.
Au niveau des investissements, sans contester leur bien-fondé et quand bien même leur planification n’est pas aisée (voir par exemple, l’ALP ou le SIC), il serait souhaitable que le Conseil d’Etat réfléchisse à l’avenir à une politique anticyclique. En effet, beaucoup de chantiers publics arrivent sur le marché alors que le carnet de commandes des entreprises est plein. Qu’adviendra-t-il le jour où les investissements à la fois privés et publics seront stoppés ?
En résumé, l’UDC demande au Conseil d’Etat de changer radicalement de politique, à savoir :
- Réduire la charge fiscale des fribourgeois et mettre en œuvre rapidement le projet fiscal 17 ;
- Limiter la croissance du secteur public et favoriser une croissance économique diversifiée ;
- Clarifier la dotation en EPT dans l’enseignement au regard de la croissance démographique ;
- Faire un effort sur l’engagement d’apprentis (en lieu et place de l’administration) ;
- Réfléchir à une politique d’investissements anticyclique.
Personnes de contact : Gabriel Kolly, député (079/358.39.29) ou Stéphane Peiry, député (079/417.62.82).